dimanche 29 novembre 2009

La fête de la Toussaint

La messe de la Toussaint a rempli l’église de Goudomp. J’y ai retrouvé l’ambiance et l’esprit de mes jeunes années, lorsque l’on se retrouvait à la messe avant d’aller en procession au cimetière pour prier sur les tombes des défunts de la famille. Après la messe, un cortège de 2 rangs, bien alignés, s’est rendu au cimetière en chantant tout le long du kilomètre qui le sépare de l’église. Cette ferveur contraste avec l’entretien des tombes. D’ailleurs le prêtre s’en est offusqué. Elles sont toutes simples, formant un petit monticule, avec parfois une pancarte en fer sur laquelle est inscrit le nom du mort. Sur presque toutes, s’y trouve une calebasse renversée. La famille y dépose des aliments pour le mort, en vu du voyage qu’il doit effectuer. Cette tradition se trouve chez certaines ethnies. En général, les Sénégalais croient à l’esprit des morts qui sont toujours présents et ont encore leur influence sur la famille. Si dans un rêve, un défunt proche vous parle, c’est signe qu’il vous invite à le rejoindre et que vous allez bientôt le rejoindre

Chaque religion possède son propre cimetière, un seul cimetière mixte dans le pays accueille musulmans et chrétiens.

Il n’existe pas de cimetière dans chaque village. En général, on enterre son mort dans la journée, la plupart du temps dans la propriété familiale. Il n’y a pas de service de pompes funèbres. Nous avons doublé, au retour de Ziguinchor, une voiture qui transportait un cercueil sur sa galerie. Il n’est pas impossible que le défunt soit à l’intérieur. En effet, pour certains Africains, les femmes doivent être enterrées dans les concessions de leurs parents.
Les rites et traditions différent selon les ethnies mais restent tenaces, en campagne tout du moins.


samedi 28 novembre 2009

Quelques photos


Les élèves de maternelle imitent les grands
pour se mettre en rang.

Le secrétaire de Simbandi en formation informatique


Un maître consciencieux dans la préparation de ses cours.


Le dur travail de repiquage du riz


jeudi 5 novembre 2009

Quelques pratiques qui se vivent dans les écoles


Chaque matin, à Goudomp, on pratique la levée du drapeau, que l’on descend le midi ou le soir. Les élèves se rassemblent sur la cour et, au coup de sifflet, tout le monde s’immobilise dans un silence impressionnant. Il n’y a vraiment ni bruit ni mouvement. Je pense que ce serait un bon exemple à envoyer dans nos stades lorsque l’on demande le silence pour écouter des hymnes nationaux ! Bel exemple de civisme en tout cas, même si cela peut nous paraître dépasser.



Une autre habitude : les rangs avant de rentrer en classe. Les maîtres rivalisent entre eux pour que leurs élèves aient les rangs les plus droits et les plus beaux possibles. Bien sûr, toujours en silence. Les anciens enseignants vont se mettre à rêver du « bon ancien temps » ! Ca fait un peu militaire mais c’est ici une manière d’appliquer la discipline.
A la récréation du matin, à 10h30, des jeunes et des femmes viennent s’installer sur la cour de récréation et proposent aux enfants qui ont un peu d’argent des arachides, des casse-croûtes ou des beignets qu’elles fourrent avec une espèce de sauce. En général, ça coûte de 25F CFA à 50F, c'est-à-dire de 5 à 10 centimes d’euro. C’est souvent le seul petit déjeuner des élèves qui sont à l’école depuis 8h. Et encore tout le monde ne peut se le permettre. Les vendeuses récupèrent ainsi quelques fonds pour faire vivre leurs familles. Tout le monde s’y retrouve.



Les jeux des élèves : ils utilisent souvent ce qu’ils trouvent. Ainsi un morceau de branche avec une corde va leur servir de balançoire. Ils jouent aux osselets avec des pierres et sont très habiles. Les CI et CP jouent souvent au foot, toujours pieds nus, avec une petite balle pas plus grosse qu’une balle de tennis. Les plus grands ont un jeu dont je n’ai pas pu encore décrypter les règles. Ils sont en cercle et lancent une chaussure par surprise à un autre et à ce moment il y a des changements de place qui s’opèrent. En tout cas, ils y prennent beaucoup de plaisir.