dimanche 29 novembre 2009

La fête de la Toussaint

La messe de la Toussaint a rempli l’église de Goudomp. J’y ai retrouvé l’ambiance et l’esprit de mes jeunes années, lorsque l’on se retrouvait à la messe avant d’aller en procession au cimetière pour prier sur les tombes des défunts de la famille. Après la messe, un cortège de 2 rangs, bien alignés, s’est rendu au cimetière en chantant tout le long du kilomètre qui le sépare de l’église. Cette ferveur contraste avec l’entretien des tombes. D’ailleurs le prêtre s’en est offusqué. Elles sont toutes simples, formant un petit monticule, avec parfois une pancarte en fer sur laquelle est inscrit le nom du mort. Sur presque toutes, s’y trouve une calebasse renversée. La famille y dépose des aliments pour le mort, en vu du voyage qu’il doit effectuer. Cette tradition se trouve chez certaines ethnies. En général, les Sénégalais croient à l’esprit des morts qui sont toujours présents et ont encore leur influence sur la famille. Si dans un rêve, un défunt proche vous parle, c’est signe qu’il vous invite à le rejoindre et que vous allez bientôt le rejoindre

Chaque religion possède son propre cimetière, un seul cimetière mixte dans le pays accueille musulmans et chrétiens.

Il n’existe pas de cimetière dans chaque village. En général, on enterre son mort dans la journée, la plupart du temps dans la propriété familiale. Il n’y a pas de service de pompes funèbres. Nous avons doublé, au retour de Ziguinchor, une voiture qui transportait un cercueil sur sa galerie. Il n’est pas impossible que le défunt soit à l’intérieur. En effet, pour certains Africains, les femmes doivent être enterrées dans les concessions de leurs parents.
Les rites et traditions différent selon les ethnies mais restent tenaces, en campagne tout du moins.


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